OM diabétique : anti‑VEGF ou corticoïdes ?

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Les caractéristiques de l’OMD

On peut concevoir que certains œdèmes seront plus sensibles à l’action des anti-VEGF et d’autres à l’action des corticoïdes. Existe-t-il des paramètres qui permettraient a priori de choisir un -traitement plutôt qu’un autre ? Ces éléments font actuellement défaut même si certaines pistes ont déjà été évaluées. Une équipe a ainsi montré que le taux d’IL6 en chambre antérieure était un marqueur de sensibilité aux corticoïdes [1] (mais bien sûr ce paramètre n’est pas applicable en pratique). Une autre étude a montré que la turbidité du liquide intrarétinien appréciée en OCT était également un marqueur de sensibilité aux corticoïdes [2]. Mais ces éléments restent à confirmer. Au final, il n’existe pas actuellement de marqueurs de sensibilité reconnus, permettant de guider, a priori, le choix du traitement.

Les études

À ce jour, aucune étude face/face n’a comparé un VEGF ayant une AMM avec l’implant de dexaméthasone. La seule étude publiée a comparé le bevacizumab (BVZ) (produit n’ayant pas d’AMM) à la dexaméthasone en implant (DXM) [3]. Au terme d’un an de suivi, l’acuité visuelle est meilleure dans le groupe BVZ que dans le groupe DXM (sans différence statistiquement significative), l’épaisseur rétinienne centrale est plus diminuée dans le groupe DXM, enfin en ce qui concerne le nombre d’IVT 8,6 IVT ont été nécessaires dans le groupe BVZ versus 2,7 dans le groupe DXM.

Cependant, ces résultats ne sont pas forcément transposables aux anti-VEGF ayant une AMM, car un certain nombre d’études suggèrent que les anti-VEGF n’ont pas tous une même efficacité. Ainsi, dans une étude, Nepomuceno et al. constatent une plus grande -efficacité du ranibizumab par rapport au bevacizumab dans l’OMD [4].

Il convient d’attendre les résultats des autres études face/face à venir pour savoir si, avec des critères d’inclusion identiques, il existe une différence -d’efficacité entre les molécules.

Les études qui auront le plus d’impact seront celles qui auront un long délai de suivi (d’au moins 2 ans) et des effectifs suffisants pour apprécier la balance bénéfice/risque de chacune des -molécules.

L’efficacité attendue en termes d’acuité visuelle et la capacité à maintenir le gain sur la durée

Avec les anti-VEGF, le gain d’acuité visuelle[...]

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À propos de l’auteur

Centre d’Imagerie et de Laser, PARIS. Hôpital Avicenne, BOBIGNY